Via ItEspresso
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Selon Allot, la vidéo s'installe au coeur du trafic IP mobile au
niveau mondial au grand dam des opérateurs. Sur ce segment, YouTube se
distingue.
Le trafic IP sera assuré à 50% par la vidéo en 2012 et il a d’ores et déjà dépassé celui généré par le peer to peer en 2010.
De surcroît, les prévisions de Cisco précisent qu’il ira crescendo. C’est un constat similaire qui peut être fait si l’on dissèque le trafic IP mobile.
Au cours du premier semestre 2011, 39% du trafic IP a été généré par le streaming vidéo selon une enquête* réalisée par Allot Communications.
Sur la même période, le trafic IP mobile a augmenté de 77% (contre 73% sur le deuxième semestre 2010).
YouTube tient les rênes du streaming vidéo sur mobile comptant pour 52% de sa totalité.
Près d’un octet sur quatre atterrissant sur les mobiles (22% du
trafic IP précisément) provient des serveurs de la plate-forme vidéos de
Google.
Certes, YouTube est un « ténor de la bande passante » mais, dès que
l’on parle part de marché, c’est Skype, le service de VoIP acquis
récemment par Microsoft, qui se taille la part du lion.
La voix sur IP a augmenté de 101%, et Skype avec 82% du trafic règne sans partage.
Et de partage, il est question lorsqu’on évoque la messagerie instantanée.
Talonné de très près par Windows Live avec 25%, Yahoo Messenger est
premier avec 29% du trafic IP mobile lié à la messagerie instantanée.
Suivent la messagerie instantanée QQ en langue chinoise (18%) puis Google Talk avec 12%.
La part substantielle du streaming vidéo dans le trafic IP mobile ne saurait également cacher l’envolée des réseaux sociaux.
Twitter
peut s’enorgueillir d’une croissance de 297% sur les mobiles au cours
du premier semestre 2011 tandis que Facebook a augmenté de 166%.
On pourra s’en étonner : la navigation sur Internet n’arrive qu’à la
troisième place avec 25% du trafic IP, derrière le partage de fichiers
(29%).
Et si le trafic IP sera servi par une croissance des infrastructures,
de leur côté, les opérateurs mobiles freinent des quatre fers.
51% d’entre eux affirment ne plus proposer d’abonnements avec données illimitées.
C’est un engorgement des réseaux 3G notamment en zone urbaine qui
apparait comme le coupable idéal avec en filigrame le retard de la 4G
LTE.
Le marché semble également s’orienter vers un usage « téléguidé » de la bande passante.
Ainsi, 32% des opérateurs ont mis en place un service de passe-droit
quand il s’agit de certaines applications ou quand l’illimité est limité
à certains usages de la 3G.
Ces données, si elles sont riches d’enseignement, ne renseignent pas sur les pics de trafic générés.
La 4G LTE (avec son débit pic de 1Gigabit/s) puis sa version avancée seront vitales pour les absorber.
Notamment lorsqu’il s’agira de streaming vidéo d’évènements « live ».